Charançon rouge, un nuisible qui fait des ravages !
Le charançon rouge des palmiers (Rhynchophorus ferrugineus) est un espèce d'insectes coléoptères, est considéré comme nuisible pour les plantations de palmiers. Il a atteint le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen dans les années 80 puis l'Espagne en 1994 où il se propage rapidement en relevant de grandes difficultés de gestion. Il est enfin reconnu dans le Sud-Est de la France vers l'été 2006. Les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée se nourrissent des larves de ce coléoptère. Elles sont très appréciées par les enfants qui se régalent en les mâchant simplement. Elles entrent ainsi dans diverses préparations culinaires locales.
Distribution géographique
Son origine géographique vient des îles de l'Indonésie et des côtes de l'Inde méridionale, on lui reconnaît de causer des dommages considérables sur notamment des plantations de cocotiers d'abord dans les années 60. Vingt ans plus tard, l’espèce se retrouve officiellement en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis et dans le sultanat d'Oman, même sa présence dans la péninsule Arabe avait déjà été signaler un siècle auparavant.
Le charançon rouge en France
Baptisé rapidement « le tueur de palmiers », le charançon rouge contamine le var en octobre 2006 avec un premier cas recensé à Sanary, sur un domaine privé avant de se propager sur les communes alentour. Plus redoutable que le Paysandisia archon, ravageur des palmiers que l'on retrouve aussi dans le sud de l'Europe le charançon rouge est un nuisible silencieux. En effet, les premiers symptômes d'une attaque par le charançon rouge n'apparaissent que bien après le début de l'infestation. Il fait d'ailleurs l'objet, en France, d'un arrêté national contre l'espèce.
Les Plantes hôtes de son habitat
Ce petit insecte de la famille des coléoptères pond ses œufs dans les parties abîmées du palmier comme les blessures, coupures, etc. Les dégâts internes sont particulièrement importants, les palmiers perdent la totalité de leurs palmes et meurent après le pourrissement complet du stipe. Dans la liste des plantes les plus vulnérables aux attaques du charançon rouge, on retrouve : Le palmier coco (Cocos nucifera) qui est, sans aucun doute, le plus sensible, vient ensuite un mets de second choix , les Arecaceaes tel que :
L'Areca catechu
L'Arenga pinnata
Le Borassus flabellifer
Le Brahea armata
Le Butia capitata
Le Calamus merillii
Le Caryota maxima
Le Caryota cumingii
Le Chamaerops humilis
Le Corypha gebanga
Le Corypha elata
Le Elaeis guineensis
Le Livistona australis
Le Livistona decipiens
Le Metroxylon sagu
L'Oreodoxa regia
Le Phoenix canariensis
Le Phoenix dactylifera
Le Phoenix theophrasti
Le Phoenix sylvestris
Le Sabal umbraculifera
Le Trachycarpus fortunei
Le Washingtonia.
Entre lutte et prévention
Dans les palmiers touchés, on recense entre 300 et 1 000 individus. Toutes les espèces sont concernées. La palmier va mourir dans les 2 à 5 ans selon l'importance de l'infection et la volonté de l'homme à vouloir le préserver. En effet, rapidement après la ponte, les larves naissent et se nourrissent de tout ce qu’elles trouvent sur leur passage. C'est l’intérieur même du palmier qui est gravement endommagé par la présence de cet insecte ravageur. La reproduction se faisant de manière très rapide, il est nécessaire d'intervenir le plus rapidement possible pour avoir une chance de sauver votre plante. Les larves, qui se nourrissent des jeunes palmes puis colonisent les cœurs en y creusant des galeries, doivent être stoppées très tôt dans leur progression pour avoir une chance de réellement sauver le palmier infecté. La prévention est donc un moyen de lutte d'autant plus efficace qu'il permet de réguler l’espèce dans l'espace et le temps.